Chris Williams, du Reg, nous apprend l’existence d’une consultation lancée par un équivalent du Secrétariat d’Etat à l’Information, et visant à instituer des peines de deux ans d’emprisonnement pour toute personne, y compris un journaliste dans l’exercice de son métier, qui divulguerait des informations à caractère privé. Loi-prétexte qui vise peut-être les tabloïds Britanniques qui ne peuvent vivre sans une indiscrétion de Fergie, une frasque du Prince Héritier ou un cliché flou et mal cadré des oreilles de Charles. Loi qui, bien sûr, n’a strictement aucun effet sur les organisations mafieuses qui font du vol d’identité leur fond de commerce, compte-tenu de l’extraterritorialité des principaux intéressés. Loi surtout qui aurait pu couper court au scandale des « notes de frais » qui a récemment éclaboussé une grand partie de la classe politique de Grande Bretagne, et dont la révélation est le fruit du travail d’une presse d’investigation qui sait encore se faire entendre. Pour l’instant …
Il est important de noter que cette « consultation » -qui n’est pas encore une loi- peut avoir, compte-tenu de son caractère très large, des conséquences importantes et graves vis-à-vis de toute entreprise exploitant, revendant, diffusant ou traitant des fichiers nominatifs entre l’Angleterre et les pays de la communauté Européenne.