Le premier rapport de sinistralité de l’année 2010 McAfee vient de sortir, publié en plus de 9 langues dont le français. Première constatation atypique, ce sont les vers se propageant via les composants USB qui décrochent la première place des malwares… un retour aux sources qui rappelle les « virus boot sector » à l’époque des disquettes. Outre les fonctions d’auto-exécution qu’offrent encore bon nombre de versions de Windows, c’est le côté « mobile » de ces clefs qui intéresse les auteurs de malwares. Les infections USB les plus fréquemment rencontrées sont des Troyens voleurs de mot de passe de tous types. Plus une clef USB voyage, plus elle est susceptible de moissonner de nouvelles crédences.
Rien de nouveau sur le front du spam, si ce n’est peut-être une certaine spécialisation pays par pays, une « localisation » de l’escroquerie. La France a vu notamment apparaître quelques piteuses et peu convaincantes opérations de phishing aux couleurs de la Caisse d’Allocations Familiales. Pour ce premier trimestre 2010, les attrapes-gogo les plus prisés ont reposé, sans surprise, sur les tremblements de terre d’Haïti, du Chili, sur les rappels successifs de véhicules par Toyota, sur la sortie de l’iPad. Le taux de croissance de ce spam est constant, sans variation importante par rapport à l’an passé. Sur un plan international, en revanche, les statisticiens de l’Avert remarquent une forte hausse des malwares (virus et spam) dans les pays émergeants qui développent activement leur infrastructure Internet. Principal hébergeur des applications Web nouvelles (réseaux sociaux notamment), les USA conservent la tête dans la course au pays diffuseurs de liens dangereux : 98 % pour les Etats-Unis, suivis de loin par la Chine (61%) et le Canada (31%).