octobre 20th, 2010

vCloud Director, l’arbre qui cache le nuage

Posté on 20 Oct 2010 at 3:01

On entre dans le catalogue VMware un peu comme on entre en religion : en tentant d’apprendre le catéchisme des appellations contrôlées, en tenant de comprendre si la désignation v-Quelquechose correspond à un logiciel, à un service ou à un ensemble de programmes encapsulés dans un conteneur plus grand. Dans ce flou entretenu par des successions de changement de noms au rythme des annonces-produits, les commerciaux de l’entreprise parlent d’écosystème, de solutions, une dialectique parfois nébuleuse (sinon fumeuse) avec laquelle un routeur ne s’appellera jamais un routeur, un serveur jamais un serveur et un réseau jamais un réseau. Mais les utilisateurs d’hyperviseurs sont des gens particulièrement doués, qui jonglent sans coup férir avec cette sémantique de la virtualisation. Pour preuve, le nombre de clients augmente et l’on a assisté au franchissement de cap des 7, 5 millions de serveurs virtuels courant 2009, soit le même volume que celui des serveurs physiques traditionnels en opération dans le monde. Le phénomène ne semble pas ralentir, puisque le taux de croissance avancé par Paul Maritz, CEO de VMware, lors de la conférence plénière de VMworld Copenhague, devrait se maintenir aux environs de 28%, et le nombre de VM installées pourrait dépasser les 10 millions au saut de l’an pour un effectif de 190 000 clients VMware.

Un mot nouveau a été récemment ajouté au vocabulaire VMware : vCloud Director, à la fois un outil de provisionning, d’administration des Clouds privés, publics ou « hybrides » (mi- internes, mi- externes) et d’automatisation. C’est là probablement l’une des pièces les plus importantes de la gamme, puisque cette super-console sert avant tout à fabriquer des blocs de groupes de serveurs d’applications (vApps), à les installer et les administrer dans l’infrastructure internet de l’entreprise puis, si les conditions de rentabilité sont réunies, de migrer le tout sur un Cloud public, adressage IP y compris, sans y changer quoi que ce soit ni surtout employer un autre outil d’administration. C’est une réponse partielle aux problèmes épineux de migration des applications, de reprise d’activité, de rapatriement de traitement externalisé et de changement de prestataire d’hébergement. C’est surtout, avec l’optique VMware, un moyen bien plus simple pour constituer des segmentations fonctionnelles ou architecturales sur mesure, regroupant par exemple des catalogues d’applications métier à temps de réponse rapide, puis, au sein d’un autre bloc, des pools d’applications bureautiques ou généralistes ne nécessitant pas particulièrement les mêmes contraintes techniques. et ainsi de suite. Pour un opérateur, cela revient à pouvoir fabriquer des îlots de services à la demande, de « l’infrastructure as a service » avec des paliers de facturation adaptés, des contrats SLA à géométrie variable.

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