novembre 26th, 2010

Al Quaida, attentats à l’économie

Posté on 26 Nov 2010 at 2:31

Cryptome stocke la dernière édition de la revue islamiste Inspire, qui apporte quelques explications techniques sur la série d’attentats utilisant des cartouches de toner piégées. Répondant au nom de code « opération hémorragie », cette série de bombes camouflées, activées ou non, a pour principal objectif d’entraîner les gouvernements et compagnies aériennes dans une course sans fin aux moyens techniques de fouille et de contrôle du fret. Combat, il faut le reconnaître, perdu d’avance par le Iata, qui coûte fort cher hormis peut-être pour les vendeurs de scanners corporels et mercantis du rayon X spécial-chaussure … Côté terroristes, l’investissement ne dépasse pas officiellement 4200 $… et pourrait être encore réduit.

C’est là une nouvelle preuve de la dissymétrie des moyens qui caractérisent les actions des groupuscules politico-religieux utilisant des techniques de guérilla, et les différencient de la sophistication des armements utilisés par les armées régulières, char, missile ou virus à la mode Stuxnet.

Un tel combat contre ces groupuscules ne se gagne que par un travail d’enquête et de renseignements glanés sur le terrain. Certainement pas en tentant de contrecarrer après coup une menace précise qui, dès qu’elle est connue, n’est généralement plus utilisée par celui qui l’a mise au point. Car les changements de tactiques ne coûtent pratiquement rien (4000 $ dans le cas présent) à celui qui utilise ces moyens offensifs. Depuis que la TSA a décidé d’interdire les bouteilles à bord, de faire déchausser les passagers et de déployer les scanners corporels, les biberons explosifs, les Adidas à retardement et les petits bateaux parfumés à la pentrite ont brutalement disparu.

Souris, t’es écoutée !

Posté on 26 Nov 2010 at 2:23

Si UberTooth peut faire s’agiter quelques cabinets d’avocats et sourciller un ou deux Ministres anxieux, les personnes souffrant d’espionnite aigüe vont frémir en entendant parler de la souris « sans fil » de Destocknet. Il s’agit d’un périphérique USB ressemblant à s’y méprendre à un mulot d’origine Lenovo, en parfait état de fonctionnement, mais cachant sous son capot l’électronique d’un GSM au grand complet, lecteur de carte SIM compris. Un téléphone masqué capable « d’écouter ce qui se passe dans les 5 à 10 mètres à la ronde » nous assure la publicité. Le mode d’emploi est simple, et se résume à« composez le numéro de téléphone de votre souris-espion ». Les codeurs optiques de la souris peuvent même déclencher l’envoi d’un SMS en cas d’activité. Le tout pour 42 euros TTC ou 32 $ auprès d’autres fournisseurs asiatiques tels que PandaWill. A noter que ce même PandaWill commercialise les fameux stylos enregistreurs audio et vidéo pouvant servir à fabriquer les skimmers découverts par Brian Krebs en ce début de semaine (voir « Le fer à souder est-il passible de LCEN ?» ).

Si l’on excepte le fait que la société Lenovo (ex IBM) n’est probablement pas à l’origine de cette production et que la vente de ces gadgets à la James Bond n’est pas interdite en Europe, il est utile de rappeler que l’usage de ce genre d’appareil à l’insu de son usager expose son « administrateur » aux foudres de la loi. D’un point de vue purement technique, la contremesure est assez simple : il suffit d’approcher le cyber-rongeur que l’on soupçonne d’indiscrétion devant la grille de n’importe quelle enceinte sonore amplifiée, si possible de très mauvaise qualité. Le bruit caractéristique émis par le téléphone cellulaire se fera nettement entendre.

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