Les statistiques Eurostat sur l’impact des malwares en Europe tendent à prouver que 30 % des européens en moyenne ont été affectés par un virus au cours de l’année écoulée. Les victimes auraient, dans 3% des cas, subit des pertes financières suite à ce genre d’attaque. Les pays les plus frappés sont, par ordre d’importance, la Bulgarie, Malte et la Slovaquie (58, 50 et 47% d’informatisés frappés de malwares). Les moins touchés sont l’Autriche (14%), l’Irlande (15%) et la Finlande (20%). La France se situe dans la moyenne haute, avec un taux de 34 %.
Le détournement d’informations personnelles relevé en France touche 5 % de la population « NTIcisée »(4% EU). Le taux d’équipement d’outils de protection périmétrique est de 84% dans notre pays, reflet exact de la moyenne Européenne. Il est toutefois de 96% en Hollande, pays le mieux « protégé » et de 58% en Turquie, lanterne rouge de ce classement.
Les outils de contrôle parental sont également très appréciés de Lille à Marseille et de Brest à Strasbourg : 24% de taux d’équipement (14% en moyenne en Europe, 2% en Bulgarie, 3% en Roumanie, 5 % en Pologne).
Nos confrères de PC World relatent le déroulement de l’un des premiers procès engagé par la FTC –Federal Trade Commission- à l’encontre de deux vendeurs de scarewares, ces faux antivirus vendus aussi chers que les vrais et utilisant des techniques d’intimidation. Le procès s’est achevé par un accord à l’amiable imposant aux escrocs de s’acquitter d’une amende de 8,2 millions de dollars et de cesser immédiatement leur business crapuleux. Ce qui fait dire en substance à Bruce Schneier que ladite FTC ne pourrait pas faire mieux si elle avait décidé d’encourager le développement de ces vendeurs de faux programmes. En effet, à raison d’une quarantaine de dollars le programme frelaté, et en partant sur un volume de vente estimé à « plus d’un million de copies vendues » (soit 40 millions de dollars de bénéfice brut), les 8,2 millions de taxe de la FTC laissent aux deux escrocs un confortable coussin de billets verts. La sanction est inférieure au cumul de la TVA et que les divers impôts qui frappent une entreprise et ses bénéfices en Europe en général et en France en particulier. Dans de telles conditions, seule l’interdiction de relancer leur activité sur le territoire Américain risque peut-être de ralentir l’activité des deux escrocs, le temps que ceux-ci trouvent un moyen de domicilier leur activité dans un paradis fiscal hors d’atteinte de la juridiction américaine.