Le FBI à la poursuite de LulzSec, titre Network World. Aucune arrestation, seulement quelques questions posées à Laurelai Bailey, une habitante de l’Ohio dont l’activité sur Internet aurait un lointain rapport avec l’activité du gang Lulz. Bien que non inquiétée par d’éventuelles suites judiciaires, Mme Bailey aurait perdu son emploi en raison de l’impact médiatique négatif provoqué par cette descente de police.
Depuis quelques temps, la bataille qui oppose les différents membres plus ou moins actifs de ces groupes de hackers (Lulz, Anonymous, A-Team, Ninja du Web, TeaMp0isoN etc.) est ponctuée de divulgations d’identités, de « désanonymisation d’anonymous » dont l’une des victimes les plus médiatisées est Ryan Cleary. De telles listes de dénonciation elles-même anonymes rappellent étrangement les règlements de comptes mafieux qui se déroulent dans le milieu du carding. Lorsqu’un truand ne respecte pas certaines lois du milieu, son identité est révélée et sa photo publiée… s’il est chanceux, il ira tout droit en prison. Si la police tarde à intervenir, le « balancé » risque d’avoir quelques problèmes de santé.
Signé : Un ami qui vous veut du bien
Ryan Cleary a été mis en liberté sous caution par le tribunal de Southwark Crown, rejetant l’appel formulé par la partie civile. Cleary est accusé d’avoir commis un acte de « sabotage » contre le S.I. de la SOCA (Serious Organised Crime Agency Britannique) et lancé une attaque en déni de service contre différents sites web liés à l’industrie de la pornographie du Royaume Uni. Son appartenance au réseau LulzSec a été niée par un porte-parole des hacktivistes mais dénoncé par un autre membre appartenant à un autre réseau. Il semblerait que cette décision du tribunal soit liée au fait que le prétendu coupable ait été diagnostiqué comme victime du syndrome d’Asperger. Rappelons que c’est ce même mécanisme de défense qui avait été utilisé par les avocats de Gary McKinnon, le pirate accusé d’avoir perpétré le plus « grand hack du siècle contre les infrastructures informatiques militaires US » et pénétré les défenses des ordinateurs de la Nasa dans le but prétendu de découvrir la vérité sur l’activité des extraterrestres en villégiature sur notre planète.