Alors qu’en France la copie privée sert de prétexte à développer un marché gris de la taxe et de la redevance sur les supports vierges, allant quasiment à obliger les entreprise à devoir « prouver » qu’elles ne piratent pas des chansonnettes ou des séries B, le gouvernement Britannique, rapportent nos confrères de PC Pro, serait sur le point d’adopter une attitude diamétralement opposée. Un scoop initialement diffusé par le Financial Times, lequel rapporte la position de Vince Cable, du Secrétariat des Affaires de Sa Majesté, qui défend l’idée de copie privée et de changement de support.
Il ne s’agit là pour l’heure que du support d’un grand commis de la Couronne, mais un support qui vient en réaction aux dispositions très strictes du Digital Economy Act qui, à l’instar de la position de certains politiques Français, associe le mot « copie » au mot « piratage ».
Que le projet soutenu par Vince Cable devienne un jour une réalité gravée dans les tables de loi, et les dispositifs de type DRM seraient ipso facto considérés comme illégaux, puisqu’entravant le libre transfert d’un support à l’autre. Bien entendu, l’industrie du cinéma tente par tous les moyens de s’opposer à cette proposition. Transférer un film légalement acheté d’un support DVD vers un ordinateur mediacenter ou une tablette est considéré comme « extrêmement dommageable » par le Directeur Général de la British Video Association, rapporte Tim Bradshaw de ft.com. Voilà qui n’est pas sans rappeler la position de certains grands producteurs de semences OGM qui rêvent d’une agriculture dépourvue de tout « droit de reproduction ». Le produit vendu est à usage unique, sur un support unique, pour une durée de vie limitée (celle du support lui-même) et si possible pour une personne unique.