Microsoft s’attaque au marché des « petits-embarqués-programmables-à-base-de-microcontrôleur », autrement dit tente de concurrencer les bases Libres que sont l’Arduino, l’USB Bit Whacker (UBW) et autres cartes à prototyper à base de microcontrôleur. Le tout étant prétendument « open », mais reposant sur le framework « .Net » …
Comme à son habitude, l’éditeur confie à des partenaires le soin d’assurer la production des compléments matériels. Dans ce cas précis, c’est GHI qui se charge du travail. Ce constructeur propose un catalogue encore très loin d’arriver à la cheville de ce qui existe dans le monde Arduino. Paris ne s’est pas fait en un jour.
Techniquement parlant, la gamme de Microsoft comporte très schématiquement trois catégories de produits : une petite carte de prototypage autour de laquelle viennent se connecter différents périphériques (afficheurs, caméras, interfaces IHM etc.), dont le prix de départ gravite aux environs de 35 $. Viennent ensuite des « projets » dédiés, baptisés les « gadgeteers », sortes de jeux de mécano mi-électronique, mi-programmation. Le haut de gamme de l’offre dépasse les 300 $ et regroupe toute une collection de périphériques et interfaces de transmission (WiFi, I2C, série etc.), l’ensemble constituant une plateforme de prototypage multi-applications. Le processeur principal est un ARM à 72 MHz, la plateforme de développement « .Net Micro Framework » est à télécharger sur le serveur NetMF.
L’Arduino risque-t-il d’être concurrencé ? C’est peu probable. L’environnement de programmation de MS n’est pas totalement « open », les tarifs des extensions sont plus élevés que ceux des mille et un « Shield » fabriqués en Chine autour de la plateforme italianisante, la bibliothèque de « sketchs » (programmes Arduino) commence à peser un poids considérable qu’il sera difficile d’égaler… bref, le mahousse .Net MF ne risque pas de faire peur au petit miquet de l’univers Atmega. Ce pourrait en revanche constituer une base intéressante pour certains intégrateurs ou passionnés de solutions domotiques, voir inciter quelques OEM à utiliser un socle commun dans le milieu du petit automatisme embarqué.