Une récente étude publiée par le British Medical Journal laisse entendre que l’usage des téléphones mobiles ne semblerait pas accroître les risques de tumeurs cancérigènes du système nerveux central chez les usagers. L’étude en question a été conduite par l’Institut d’épidémiologie du cancer de Copenhague, entre 1990 et 2007, et portant sur un peu moins de 360 000 abonnés. Durant cette période, un peu moins de 11 000 tumeurs ont été détectées, soit un taux sensiblement identique à celui des personnes n’utilisant pas de téléphone mobile. Et ce y compris pour les « early adopters » qui utilisent des terminaux mobiles depuis les années 90 et n’ont jamais cessé de les utiliser.
Certaines précautions d’interprétation doivent cependant être prises, insistent les auteurs de ce rapport, puisque les usagers professionnels « intensifs » n’ont pas été particulièrement pris en compte. En France, le principe de précaution contraint les possesseurs de systèmes d’émission, toutes fréquences et toutes puissances confondues, à faire une déclaration de puissance apparente rayonnée de leurs installations. Pourtant, par le plus grand des hasards, certains émetteurs institutionnels ou d’opérateurs n’y figurent pas… probablement le fruit de la surcharge de travail de l’administration.
Il n’existe toujours pas d’étude épidémiologique prouvant ou non si le téléphone pouvait provoquer d’autres conséquences cérébrales, d’ordre psychologique et névrotique notamment. Les réactions de certaines populations observées face à la gadgetophilie (lors du lancement d’un nouvel iPhone ou la mise sur le marché d’un modèle Android) laisseraient peut-être supposer le contraire … Pourtant un téléphone intelligent, ça ne peut pas rendre idiot.