L’Arcep vient de mettre en demeure sept opérateurs titulaires de licences Wimax qui auraient accusé des retards importants dans leurs calendriers de déploiement. Ces sept opérateurs, précise le communiqué de l’Autorité, sont Altitude Wireless, Axione, Bolloré Telecom, le département de la Charente, la collectivité territoriale de Corse, Nomotech et SHD.
Parmi les obligations à remplir avant que ne tombent de réelles sanctions, il est demandé aux opérateurs de déployer un « nombre de sites au moins égal à la moitié du nombre de sites que le titulaire s’était engagé à déployer pour le 30 juin 2008 », le solde devant être installé avant la fin 2012.
La boucle locale radio est censée drainer les zones frappées par la « fracture numérique » (les lieux vierges de tout déploiement Adsl). Perçue comme une vache à lait intarissable à l’époque où Adsl débutait et où les facturations d’accès à Internet étaient encore élevées, la boucle local radio s’est avérée bien plus coûteuse que prévue, en raison notamment des coûts de déploiement d’infrastructure. Après un premier échec, les projets BLR ont été relancés sous une appellation que l’on espérait plus séduisante : Wimax. Las, l’adoption d’un standard US au profit d’une norme Européenne n’a pas changé grand-chose : les coûts de déploiement sont demeurés très élevés, et entre temps, le réseau Adsl s’est fortement étendu, expliquant les quatre années de retard et le peu d’enthousiasme de la part des opérateurs.