A la fois politique de protection des usagers des nouvelles technologies, dispositif visant à renforcer la confiance dans les TIC en Grande Bretagne, plateforme de cyber délation ouverte aux entreprises comme au particulier, dénonciation de l’omniprésence des dangers sur Internet (en utilisant les données « objectives » de éditeurs d’antivirus), le UK Cyber Security Strategy décrit dans les grandes lignes la politique sécuritaire que le Gouvernement de Grande Bretagne compte mener sur le terrain des TIC.
Cette politique reposera sur une enveloppe prévue de 650 millions de Livres (760 M€) allouée pour une période de 4 ans. Concrètement, cela se traduira par la constitution d’un nouveau corps de cyber-policiers travaillant en collaboration avec les eCrime Unit de la police métropolitaine et la Serious Organised Crime Agency (SOCA). En outre devrait être mise sur pied une unité de cyber-intervention militaire dépendant directement du Haut Commandement.
D’ici à 2015, espère le rapport, le citoyen Britannique devra être conscient et responsable de ses actes. Il sera capable d’appréhender le niveau de protection que nécessiteront ses propres installations informatiques, tout comme de connaître les limites de ce qu’il est prudent de publier sur Internet en termes d’information personnelle par exemple. L’homo britanico-Informaticus saura tout des dangers des pièces attachées et des liens douteux. Le programme n’explique pas par le détail comment pourra se propager ce savoir numérique et sécuritaire, mais parle de « propagateurs » d’information qui pourraient être le GCHQ, les services de renseignement de Sa Gracieuse Majesté, assistés d’entreprises privées telles que Microsoft ou HSBC. Les usagers pourraient être avertis via des réseaux sociaux tel Facebook… on frémit à cette simple pensée.
Ce mémorandum insiste également sur la création d’une plateforme permettant à tout un chacun, entreprise comme particulier, de « dénoncer une activité suspecte à l’aide d’un formulaire rempli en moins de 30 minutes ».