Grâce au Smart Grid, nous sortons de l’âge de pierre en termes d’infrastructure électrique. En France, un décret d’Août 2010 indique que d’ici 2016, tous les compteurs installés en France devront être communicants, sachant que dès 2014, la moitié doive déjà l’être. La modernisation de l’infrastructure électrique est en marche, une modernisation qui n’est pas sans rappeler la profonde mutation du monde télécom, quelques années auparavant.
D’après wikipedia, « un système électrique intelligent ou Smart Grid est un système qui fournit de l’électricité du producteur à l’utilisateur en utilisant de la technologie numérique basée . sur une communication à deux sens qui contrôle les appliances disposées chez les particuliers. L’idée étant d’économiser l’énergie, réduire les coûts et augmenter la fiabilité et la transparence. Le smart grid, superposé au circuit électrique physique, est composé d’un système d’information et de mesure qui incluent des compteurs intelligents. Un système électrique moderne en quelques sortes qui est promu par beaucoup de gouvernements de par le monde pour résoudre les problèmes d’indépendance de l’énergie et de situation d’urgence ». Modèle centralisé versus modèle distribué, pour Marie-Luce picard, chercheur chez EDF.
eMeter est en plein dans la mouvance Smart Grid, plus précisément dans le domaine du MDM (Meter Data Management). Selon le cabinet d’analyses Gartner et son fameux « quadrant magique », eMeter fait figure d’unique visionnaire dans le secteur du MDM. Une société qui, après 13 ans d’activité dans un domaine en pleine explosion aujourd’hui (de par, entre autres, les plans gouvernementaux de différents pays allant dans ce sens …), récolte enfin les lauriers de son labeur. C’est Siemens qui, très actif dans le secteur du Smart Grid, décide de passer la bague au doigt à eMeter. Quels atouts a donc la mariée pour faire chavirer le cœur du géant européen du domaine SCADA ?
Technologie numérique et communication sont les armes d’eMeter, éditeur spécialiste du Smart Grid pour énergie électrique. Sa plate-forme logicielle, Energy IP, apporte la flexibilité nécessaire dans l’univers électrique pour répondre aux besoins des producteurs et distributeurs du milieu en termes de fonctions et d’applications qui permettent de résoudre l’équation : évolution, coût et économie d’énergie. En bref, il propose une surcouche logicielle placée après le parefeu en sortie du réseau. Le réseau qui véhicule jusqu’à Energy IP les données issues des compteurs intelligents disposés en front end chez les utilisateurs d’équipements électriques. Et de l’autre côté, en back end, la surcouche logicielle devient le point de passage obligé pour alimenter les plates-formes des producteurs ou distributeurs, voire les deux (clientèle cible d’eMeter). Des plates-formes immuables et souvent obsolètes qui n’arrivent pas ou difficilement à rendre les nouveaux services attendus par leurs utilisateurs finaux, particuliers ou entreprises. Energy IP permet d’envisager le système distribué versus le centralisé dans le domaine de l’énergie électrique. Il supporte la montée en volume des applications du secteur comme l’arrivée de nouvelles. Comment ?
En fait si l’on considère Energy IP de l’intérieur, c’est une espèce de bus (un backbone) sur lequel viennent se connecter les applications, anciennes comme nouvelles. Si une application « monte en volume », alors autant de copies que nécessaire de cette dernière peuvent être rajoutées sur le même bus. Par ailleurs, le même procédé est utilisé pour les nouvelles fonctions. C’est ce backbone qui établit le lien entre toutes les fonctions montées en mode silo pardessus. De la même façon, les interfaces avec les données viennent se plugger ici pour alimenter les applications. Jusqu’à présent lorsque qu’un incident grave avait lieu sur le réseau électrique à un endroit donné, l’ensemble du système était obligatoirement éteint avec toutes les conséquences possibles relatives à un « blackout » électrique. Aujourd’hui, l’infrastructure d’Energy IP permet également une granularité dans l’approche, granularité qui va jusqu’à la notion d’entité « client ». La plateforme peut donc éteindre tous les foyers excepté les places vitales (feux de positionnement sur la route, salles d’opération …) par exemple. Autre point fort, le support de nouvelles fonctions impossibles à supporter par l’ancien système : les comparaisons de coût de l’installation, la gestion de la maison, le prépaiement … Au bout de la chaine, la palteforme Energy IP vient tout simplement se connecter sur les systèmes irremplaçables de ses clients, producteurs et/ou distributeurs, leur apportant toute la flexibilité nécessaire aux exigences et à l’évolution du système électrique actuel.
Sur le marché, il est à noter que des acteurs tels que eMeter permettent de relier deux mondes jusqu’à présent séparé : ceux comme Siemens directement reliés aux besoins des producteurs/distributeurs de l’univers Scada et de l’autre côté, ceux comme Oracle directement reliés aux entreprises et utilisateurs finaux afin de répondre à leur besoin de façon verticale…
L’évolution de ce marché, laisse clairement entendre dans un futur proche un échange de flots de données imposant à terme qui résultera de la plus grande complexité de gestion engendré par les MGM qui font interagir tous les composants, désormais distribués de l’infrastructure électrique. Et également la mise en place, outre les compteurs intelligents, de toutes sortes de nouveaux éléments (sondes, routeurs intelligents, bases de données distribuées, traitements des données et évènements à temps réel…) de par tout le réseau qui permettent de relever toutes sortes d’informations nécessaires pour alimenter le système et répondre aux interrogations des clients : qualité de service, granularité fine des services, évolution de services …