« Ouf, çà baisse enfin » clament nos confrères de ComputerWorld en parlant du prix des disques durs. Lourdement affectée par les inondations qui ont frappé la Thaïlande, l’industrie du disque dur a subi et fait subir une crise qui a connu de nombreux précédents. En concentrant leurs fabrications dans les pays émergeants, les géants de l’industrie électronique réalisent de formidables économies en matière de salaire, mais deviennent vulnérables au moindre coup du sort. L’inondation du pays Thaï n’est que la répétition de l’incendie de l’usine d’epoxy Sumimoto en 1996, qui fit également s’enflammer (si l’on ose dire) les prix des barrettes mémoire.
Les OEM et équipementiers de l’industrie grand public ont très mal encaissé ce coup du sort, d’autant plus qu’en période de fête, les cadeaux « high tech » sont de plus en plus prisés. L’ordinateur portable à 300 euros qui prend d’un coup 100 euros d’augmentation pour raison de pénurie et absence de « stock tampon », voilà qui contrarie le secteur de la distribution et les producteurs de biens de consommation.
Mais derrière cette mini-crise passagère s’en profile une autre, que dénonce notre confrère Jean-Jacques Maleval, fondateur et Rédacteur en Chef de Storage Newsletter. Nous assistons peut-être, écrit-il, à la fin de toute concurrence dans le domaine des disques durs, et la compétition qui opposait les acteurs et jouait en faveur d’une guerre des prix est sur le point de s’achever. Malgré les tentatives de modération imposées par les différentes instances du commerce international (et notamment le Ministère du Commerce Chinois), le monde du disque dur se réduit à un duopole, celui de Western Digital et de Seagate. Après avoir éliminé leurs principaux concurrents, plus rien n’oppose ces deux géants à réguler les prix des unités de stockage. D’ailleurs, note Maleval, le changement de cap a déjà commencé. De 5 ans, la garantie portant sur certains modèles de disques a été réduite à un an, et ce chez les deux constructeurs et peu ou prou à la même date. L’histoire du monopole Intel/AMD est en train de se répéter, estime l’auteur de l’article.
Un long papier de Joanna Rutkowska sur les risques de l’hébergement dans le Cloud et sur les possibilités ou impossibilités de liens de confiance entre la chaise et le nuage.