Le rapport des menaces visant les appareils mobiles et publié par F-Secure n’entre pas franchement dans la catégorie « horreur et suspens ». Soyons tout de suite rassuré : les infections téléphoniques sont encore loin d’arriver à la cheville d’un I Love You ou même d’un antique JeruB. Ce qui n’enlève rien à l’intérêt dudit rapport : Les principaux malwares sont décrits, certains avec forces captures d’écran. Leur comportement est analysé et les statistiques comparées. A la fin 2011, l’on pouvait dire qu’indiscutablement, la plateforme Android raflait tous les records en matière d’attaques virales. La majorité desdites attaques sont de chevaux de Troie (74%), et quasiment la moitié d’entre elles servent à alimenter des réseaux d’escroqueries diverses (escroquerie à la communication SMS ou téléphoniques surfacturée, vol d’informations…).
En nombre de menaces, l’on est encore loin d’atteindre le « pic » de production de malwares qui avait frappé les plateformes Symbian en 2006. Les indications en volume sont plus difficiles à estimer et ne sont pas données par l’éditeur.
Ceci étant précisé, il faut relativiser la menace réelle. De l’avis même de F-Secure, il ne se découvre jamais plus de 200 nouvelles souches virales par an (178 en 2011, 191 en 2006), avec des années à étiage bas (28 en 2008, 38 l’année suivante). Ajoutons à ceci le fait que beaucoup de malwares sont actifs en Russie, en Chine, souches que l’on rencontre relativement rarement encore en Europe.