Après le cyberpédophile et le méchant hacker braqueur de propriété intellectuelle*, le voleur d’identité fait recette, dans l’arsenal des industriels spécialistes dans la promulgation de lois expéditives. La dernière en date en France, dite « fichiers des gens honnêtes », souhaitait légaliser la constitution d’un fichier biométrique portant sur tous les possesseurs de carte d’identité et de document de voyage dans le but d’accélérer le travail de la police dans le cadre d’affaires d’usurpation d’identité. Une loi qui a brusquement rappelé à la France tout entière et au conseil constitutionnel en particulier qu’utiliser un motif de peu d’importance (en termes de statistiques criminelles) ne pouvait suffire pour faire passer des dispositifs anormalement contraignants et liberticides.