Le WiFi est une voie sans issue sous sa forme actuelle, estiment les chercheurs de l’Université Hollandaise de Twente. C’est ce qu’il ressort d’un rapport rédigé il y a peu et dont les conclusions ont été rapportées par nos confrères de RF Globalnet. Les universitaires Jan-Willem van Bloem et Roel Schiphorst estiment que le rendement (en termes de bande passante réellement utilisée) peut chuter en dessous de la barre des 20 %. L’on peut résumer l’analyse universitaire de la manière suivante : multiplexage spatial faible lié aux bandes étriquées, course aux procédés de modulation très large bande qui se fait au détriment des architectures recherchant une optimisation des plans de répartition de fréquence, augmentation exponentielle du nombre de transmetteurs Wifi année après année… bref, c’est le capharnaüm sur la bande des 13 centimètres, l’engorgement, l’asphyxie : plus il existe de transmetteurs Wifi, moins le Wifi transmet cheap cigarettes correctement par effet d’avalanche. C’est d’ailleurs pour cette raison que certains pays nordiques commencent à spolier les fréquences situées en dessous de 2400 MHz pour améliorer la santé de ces bandes offertes aux cibistes numériques. Mais les fréquences sont chères, et ajouter une petite dizaine de « canaux » à un spectre qui nécessiterait de 10 fois plus d’espace n’est qu’une petite bouteille d’oxygène offerte à un sous-marin classe Sierra bloqué au fond de la fosse des Mariannes.
A ceci s’ajoute une toujours trop faible exploitation de la bande 6 centimètres, en raison notamment du prix parfois trop élevé des points d’accès où les performances inférieures du 5 GHz lorsqu’installé par des « professionnels de haut niveau » pour qui Shannon est plus une ville Irlandaise où l’on boit du Wiskey qu’un théorème du monde radioélectrique.