mai 6th, 2013

Cassidian-Arkoon, mariage officialisé

Posté on 06 Mai 2013 at 12:54

Le communiqué précise que « Cassidian CyberSecurity a signé un accord en vue de devenir le principal actionnaire de Arkoon Network Security ». Cette annonce fait écho au « coup médiatique » du rachat de l’autre constructeur français d’outils de protection périmétrique NetAsq en octobre dernier, peu de temps avant l’ouverture des Assises de la Sécurité.

Pour Cassidian, entreprise essentiellement orientée « protection des S.I. de grands comptes », l’acquisition de ses deux concurrents qui, eux, visaient l’entrée et le milieu de gamme des outils de protection informatique (UTM et petits appliances) répond à une double nécessité. D’une part couvrir le mieux possible l’ensemble du marché Français puis Européen en jouant sur un effet de gamme le plus généraliste possible (notamment en termes d’administration centralisée allant de l’agence aux grands centres de calcul) et d’autre part truster le marché des administrations et des entreprises travaillant avec l’Etat, puisque cette opération de croissance extérieure faire de Cassidian l’un des principaux vendeurs d’équipements qualifiés par l’Anssi.

Tafta : on prend Acta, et on recommence

Posté on 06 Mai 2013 at 12:50

Les lois répressives invoquant indirectement la défense du droit d’auteur refont surface sur les bureaux du Parlement Européen, avec l’ouverture des débats sur la proposition Tafta, (Trans-Atlantic Free Trade Agreement), une proposition qui, à nouveau, va tenter d’utiliser le Parlement comme une simple chambre d’enregistrement des décisions de politique commerciale des Etats Unis. La Quadrature du Net est vent debout contre cette tentative et publie immédiatement un communiqué d’alerte.

Dans les faits, un peu comme dans certains « paquets télécoms », de nouveaux trains de dispositions visant à protéger la propriété intellectuelle (donc indirectement le droit d’auteur) sont glissés dans un melting-pot de propositions visant la facilitation des échanges commerciaux USA/Europe en général et les assouplissements administratifs devant les accompagner. Après avoir été barré tant en Europe qu’aux USA, après une tentative de passage en douce (propositions Acta), ces lois prétendument « antipiratage » refont surface. Prétendument, car derrière cette stigmatisation du manque à gagner des vendeurs de produits de loisir provoqué par les échanges P2P, se cachaient une foultitude d’outils juridiques de flicage plus ou moins antidémocratique et demandé depuis longtemps par les faucons les plus conservateurs du parti Républicain US et soutenu par un grand nombre d’Eurodéputés de droite. Notamment, ce qui avait été violemment dénoncé lors de la tentative Acta, le report de certains droits traditionnellement régaliens (enquêtes de police notamment) vers les fournisseurs d’accès, qui, à la fois juge et parties, auraient dû jouer le rôle de boutiquier du net, de flic, de mouchard et d’exécuteurs-coupeurs d’accès. Notons que le seul argument qu’ont soulevé les FAI à l’époque n’était pas d’ordre moral mais purement financier. Qui donc payera pour les équipements d’écoute et de filtrage ?

Le Parlement Européen, dans le cadre de ces négociations, insiste sur l’importance de la « défense de la vie privée », défense qui, en ces temps de restriction budgétaire et de rôle quasi symbolique de défenseurs tels que le groupe 29A, ne peut véritablement rassurer les citoyens de l’Europe toute entière. Les trop rares instances Européennes ou Nationales n’impressionnent quasiment personne pour le moment. En outre, une très nette montée des mouvements conservateurs dans la majorité des pays membres voit d’un assez bon œil l’instauration d’un « paquet propriété intellectuelle » qui justifierait précisément la mise en place d’outils policiers et un renforcement des contrôles des échanges numériques. La psychose des APT, des cyberguerres, de l’espionnite aigue et autres scénarii improbables de l’Otan risque de jouer en faveur de l’adoption de dispositions musclées. Ce n’est pas la diminution des points de retraite de Britney Spears ou de George Lucas qui inquiète tant les nord-Américains et Européens, c’est la psychose liée à l’impossible maîtrise des échanges privés.

Bitcoins : manque de pot, un impôt jackpot

Posté on 06 Mai 2013 at 12:45

C’est le gouvernement Canadien qui semble avoir été le premier à réagir face aux spéculations de cette non-monnaie fiduciaire qu’est le Bitcoin. Face à la spéculation dont est l’objet cette valeur virtuelle, le Ministère des Finance envisage de taxer tout échange nous apprend CBCNews. Et de rappeler que même si le possesseur de cette cybermonnaie n’effectue pas de conversion en dollars Canadiens (ce qui transforme automatiquement sa conversion en revenu déclarable et imposable), la loi précise que même l’échange de Bitcoins contre des services ou objets est également soumis à une taxe, au même titre que le troc ou que tout payement ou avantage en nature.

Le fisc de la majorité des pays occidentaux (France y comprise) dispose de textes équivalents, et la prétendue immunité fiscale dont bénéficierait le Bitcoin ne semble pas franchement émouvoir les percepteurs de quelque nation que ce soit. Ce qui ne fait que confirmer la véracité de l’aphorisme de Benjamin Franklin : en ce monde rien n’est certain, à part la mort et les impôts.

Le « tombeur » de Spamhaus sous les verrous

Posté on 06 Mai 2013 at 12:41

Un communiqué du Ministère Public des Pays Bas officialise l’arrestation en Espagne d’un citoyen Hollandais soupçonné d’avoir conduit l’attaque en déni de service contre les serveurs de Spamhaus. En mars dernier, les spécialistes de la chasse au spam et gestionnaires d’une liste noire des sites à bannir ont essuyé une des plus fortes attaques jamais enregistrée, avec des pics de trafic dépassant les 300 Gbs. De nombreux observateurs soupçonnent fortement ce Hollandais-mystère d’être Sven Kamphuis, porte-parole du mouvement « Stophaus » de défense des entreprises et hébergeurs « injustement blacklistés par Spamhaus et victimes d’un abus de pouvoir ». Kamphuis était également le patron de CB3ROB, fournisseur d’accès qui précisément avait pour principal client un hébergeur « bulletproof », Cyberbunker.com. Cet hébergeur, ainsi nommé pour avoir installé ses machines dans un ancien bunker de l’Otan, était particulièrement apprécié de ses clients vendeurs de fortifiants sexuels et autres offres miraculeuses. Brian Krebs rapporte que, dans sa mégalomanie, Kamphuis signait ses courriers « Prince of Cyberbunker Republic » et estimait le territoire de son entreprise politiquement et juridiquement indépendant du royaume des Pays Bas. Le mandat délivré par la justice de son pays et diffusé dans toute l’Europe via le réseau Eurojust semble avoir mis fin à ces prétentions sécessionnistes.

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