Nos confrères de l’Express sont légèrement angoissés par l’annonce d’un « trou » coronal à la surface du soleil. Et de nous décrire un futur proche sinon apocalyptique, du moins fortement perturbé d’un point de vue électromagnétique : pannes de GSM et de GPS (surveillons nos ados qui pourraient se trouver à la limite du nervousse brèkdone), ou pire encore, d’aurores boréales (un classique des films catastrophes digne des pluies de grenouilles dans l’Egypte ancienne).
Dans la vraie vie, la Nasa (et bon nombre d’astronomes amateurs et professionnels) ont pu constater effectivement de faibles éruptions solaires début juin, éjections plus timides que celles constatées le mois précédent. La présence de facules de tailles plus ou moins importantes est tout à fait normale et s’inscrit dans le cycle d’activité solaire de 11 ans, dit « cycle de Wolf ». Et celui que nous traversons est l’un des plus faibles qui soit depuis pratiquement un siècle. Si les acharnés du Texto et les compulsifs du « faites demi-tour dès que possible » risquent peut-être de subire une légère interruption de service (très peu probable d’ailleurs), les amateurs de transmissions longues distances et les amoureux de la polarisation « couche ionosphérique E et F » vivront un trop bref instant de bonheur. Et parmi eux, tous ceux qui se lancent dans les recherches de vulnérabilité du monde sans-fil dans le domaine « sub-GHz ». Quand le soleil se réveille, le radiohacker s’émerveille …