Monaco, le 3 octobre : « Pour désinfecter, insérez votre clef dans la prise ». L’USB Malware Cleaner n’est peut-être pas le développement le plus « glamour » ou le plus S4i1Z présenté à l’occasion des Assises de la Sécurité, mais c’est sans le moindre doute l’idée la plus simplement efficace. Techniquement, il s’agit d’un antivirus embarqué dans une borne conçue autour d’une boîte Linux (GNU pour les intégristes), et qui ne fait qu’une seul chose : scanner et nettoyer toute les ressources USB que l’on y branche. Avec toutes les fonctions annexes que l’on peut imaginer y accoler, de la tenue des logs à la mise en quarantaine des souches collectées en passant par le rollback d’une opération non souhaitée (si d’aventure l’antivirus réagissant sur un faux-positif) ou l’édition de rapports.
Les clients visés sont en priorité les banques, les administrations, les infrastructures comprenant des lieux d’accueil public (gare, métro, hall d’accueil d’entreprise…). L’antivirus en libre-service sur une borne public trônant à côté d’un défibrillateur, c’est peut-être une bonne idée, c’est certainement une forme de publicité intéressante donnant à celui qui la met à disposition une image de confiance et de respectabilité.
Si la mayonnaise prend et si l’idée rencontre un franc succès, il y a fort à parier que d’autres équipementiers prendront le train en marche, feront « moins cher » ou « plus performant »… car il n’est pas très compliqué d’installer un antivirus sur une boîte Linux (Gnu pour etc.) et d’enfermer le tout dans un solide boîtier métallique. La présence d’un écran n’est en aucun cas nécessaire (un simple HD44780 de 4 lignes pourrait convenir), et l’on ne peut s’empêcher de penser à certains antivirus d’adaptation Française qui pourraient très bien faire l’affaire dans une semblable configuration.