C’est dans un cadre de publication très gendarmé que les principaux éditeurs (Yahoo, Microsoft, Google, Facebook) ont révélé le nombre de demandes Fisa (Foreign Intelligence Surveillance Act) reçu par leurs services. L’article de l’agence Reuter précise que Microsoft aurait dû répondre à environ 15 à 16000 requêtes, Google 9 à 10 000, Yahoo entre 30 et 31 000…soit une infime partie des usagers des services Internet offerts par ces grands éditeurs. « Et ça, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg » explique en substance Sean, sur le blog F-Secure. Car les espions Etats-Uniens imposent un embargo sur tout ce qui concerne les « nouveaux services, produits ou objets » qui auraient pu faire l’objet de demandes Fisa non encore dévoilées. Ledit embargo peut être étendu sur une durée de 2 ans.
Les éditeurs ajoutent que ce ne sont là que le résultat d’une comptabilité portant sur les demandes officielles, et rien ne permet d’estimer l’ampleur des récupérations d’informations et écoutes réalisées grâce à des procédés plus discrets à l’insu des prestataires de services. Les « plombiers » du net savent être discrets, leur catalogue de jamesbonderies pullule de gadgets facilitant ces écoutes, légales ou illégales.