Le scoop est signé par les journalistes du Mail. Près de 27 000 identités bancaires de clients de la Barclays ont été dérobées, puis revendues à des traders peu scrupuleux de la « City » Londonienne. A 50 livres sterling l’identité, c’était une affaire en or compte tenu des informations livrées : nom, prénom, date de naissance, numéro de sécurité sociale, numéro de passeport adresse postale, numéro(s) de téléphone, métier, revenus, situation financière détaillée, résumé des principales activités et risques financiers, perspectives économiques des portefeuilles et, dans certains cas, bilan de santé et intérêts personnels. On imagine aisément les soupirs d’aise que n’importe quel service de police pousserait si des fichiers aussi détaillés et précis leur était offerts. Enfoncé, le fichier des gens honnêtes, dépassée, Edwige.
L’achat de données privées collectées par des « insiders » avait déjà fait l’objet d’un scandale touchant Bank of America il y a quelques années. Une affaire qui avait éclaté peu de temps avant le scandale des subprimes, et soulevait une question toujours demeurée sans réponse : comment faire embrasser un véritable culte de la sécurité des données à des employés souvent situés en bas de l’échelle des salaires.