Wuala, entreprise Helvétique rachetée par La Cie, laquelle sera ensuite absorbée par Seagate, s’était fait une place sur le marché du stockage en offrant deux services gratuits. L’un tout à fait classique, à l’instar de ceux qui deviendront ses concurrents plus tard (OneDrive, Dropbox etc.), l’autre participatif, offrant à chaque abonné un espace proportionnel à celui qu’il était en mesure de proposer lui-même. Cette seconde solution, copie conforme du projet universitaire open source Ocean Store, n’eût qu’un succès d’estime, la protection des données stockées dans le « nuage des utilisateurs-collaborateurs » étant toujours demeurée techniquement floue. Exit donc le stockage participatif, ne restait plus que l’offre « 5 Go gratuit ». Laquelle vient à son tour d’être abandonnée, faute de rentabilité, et en raison d’une concurrence sauvage menée par les « gros bras » du stockage externalisé à destination grand-public. Difficile effectivement de soutenir la comparaison avec les 15 Go offerts par Microsoft OneDrive, Mediafire ou GoogleDrive. Désormais, l’offre Wuala devient essentiellement payante explique le blog maison. 12 $ par an pour 5 Go, 48 $ pour 20 Go, il est peu probable que l’intérêt du public se maintienne avec de tels tarifs. Même l’offre professionnelle (100 Go pour 5 utilisateurs à 430 $ l’année) risque d’être boudée.
Car le cloud pas souverain du stockage nébuleux traverse un front de perturbation orageux. Le client professionnel se courtise à coup de propositions de plus en plus avantageuses. Microsoft, cette semaine, supprime la limite du 1 To par défaut et passe en forfait illimité pour tout abonné à Office 365, dont l’abonnement débute à 7 euros par mois. Tout semble indiqué que les hostilités ont atteint leur point culminant, et que dans moins d’un an, le nombre de prestataires stockage significatifs se comptera sur les doigts de la main.