Parfois, certains professionnels de la sécurité auraient tendance à faire apparaître des réalités qui les arrangeraient et ainsi de faire passer des risques pour des menaces réelles, des failles inexploitables pour un « bug du siècle » …
C’est le cas cette semaine de Skycure, un « leader in mobile threat defense », qui signe un communiqué de presse établissant un classement des lieux touristiques les plus risqués pour les usagers des liaisons Wifi. Par ordre de dangerosité Time Square, Notre Dame de Paris, Disneyland Marne la Vallée, le parc du Golden Gate à S.F., Ocean Park à Hong Kong et le Strip de Las Vegas. Parmi les autres lieux de perdition sans fil, l’on retrouve la chaussée des célébrités d’Hollywood ou la basilique Saint Pierre de Rome. Regardes, fiston, s’il n’y a pas un wardriver caché derrière le monsieur tout en blanc ou un sectateur d’Aircrack déguisé en Elvis Presley.
De prime abord,l’on serait plutôt tenté de saluer la pointe d’humour dramatique qui pimente ledit communiqué de presse, et imaginer des hordes de « voleurs d’information » aussi agiles et peu scrupuleux que les pickpockets qui arpentent les alentours des grands monuments Parisiens.
Mais il faut bien admettre qu’une nuit par an au moins, la proximité de certains des lieux énoncés par SkyCure est risquée pour les porteurs de téléphone et d’ordinateurs « wifisés ». Disneyland Paris (ou l’école du Cirque Fratellini) vers la mi-juin, le Strip de Las Vegas entre la fin juillet et le début août, les bords du lac Léman mi-mars, les canaux d’Amsterdam fin-mai… Statistiquement, les chances de voir le terminal d’une innocente victime confondue avec les points d’entrée d’un « flag » de CTF sont assez élevées.