Le HNS commente une récente décision de la justice Britannique qui pourrait bien avoir d’importantes conséquences en Europe : l’usage d’outils de hacking réseau visant aussi bien des ordinateurs que des terminaux mobiles a été déclaré légal. Il s’agit d’une décision de l’Investigatory Power Tribunal (IPT), une institution juridique qui, seule, est habilitée à traiter des affaires liées aux services de renseignement en Grande Bretagne. Cet arrêté, insiste Scarlet Kim, de Privacy International, octroie au CGHQ le droit de pirater les systèmes de traitement de données « n’importe où dans le monde », et ce, en dépit des lois tant Européennes que Françaises. Une décision dictée par la nécessité de protéger « la vie privée des citoyens » (to safeguard the public and the protection of an individual’s privacy and/or freedom of expression). Des arguments semblables à ceux avancés pour justifier la prolongation de l’Etat d’Urgence en France : limiter la liberté pour mieux préserver la liberté.
Tout cela ne peut qu’encourager les entreprises, particulièrement celles appelées à échanger sur le marché Britannique, à adopter des politiques de chiffrement drastiques appliquées à tous les niveaux de la chaîne de communication et de traitement numérique