IEEE Explore, la revue de l’IEEE, organisme de normalisation US, publie une étude portant sur la fiabilité (ou plus exactement l’absence quasi-totale de fiabilité) des compteurs d’électricité intelligents déployés aux Pays Bas. Si dans de très rares cas lesdits compteurs sous-facturaient les clients leur faisant bénéficier d’une économie d’environ 32%, l’immense majorité des appareils installés chez les abonnés auraient tendance à légèrement alourdir la note, jusqu’à plus 582%.
Plusieurs raisons à cela, à commencer par une mauvaise gestion des appels de courant violents, et surtout un manque de fiabilité des capteurs de courant qu’utilisent les compteurs modernes. Dans l’Europe entière, les compteurs ancienne génération utilisent une simple shunt, procédé vieux comme la loi d’Ohm, fiable comme un banquier des îles Caïman. Les compteurs modernes, en revanche, font appel à des capteurs à effets Hall, parfois aveugles à certains appels de courant (ce sont ceux qui sous-facturent les abonnés) et des bobines de Rogowski, capteurs à induction qui sembleraient mal supporter la présence notamment d’alimentations à découpage et autres « switching bidules », explique la revue de l’Université.
Une chose est désormais certaine, ces compteurs sont potentiellement vulnérables à une forme d’attaque par saturation du champ électromagnétique et aux transitoires violentes sur le réseau électrique. Les spécialistes sécurité pourraient faire la fine bouche sous prétexte que ce n’est là qu’un vulgaire déni de service, mais bien des attaques sophistiquées peuvent démarrer avec une telle préparation de terrain.
Pour l’heure, les fournisseurs d’énergie d’Europe et de Navarre ne remettent pas en cause ces recherches Universitaires, mais font parfois remarquer que leurs compteurs ne sont pas en cause… puisqu’absents de la liste des appareils testés. Pour la France, ces petits nuages magnéto-inflationnistes pourraient bien être à l’image des nuages radioactifs : ne pas franchir l’Alsace et la Lorraine.