Shadow Brokers a donc fixé ses tarifs d’abonnement mensuels, garantissant (assurent-ils), une manne d’exploits estampillés et garantis NSA. Le lecteur devra s’acquitter de la modique somme de 20 000 Euros tous les 30 jours, à verser en cryptomonnaie Zcash. Une approche marketing qui, si elle réussit, serait probablement plus rentable qu’une mise aux enchères remportées par un unique enchérisseur.
Plus tôt, dans la semaine, deux chercheurs situés du côté éclairé de la force avaient envisagé d’effectuer une levée de fonds participative afin de pouvoir s’offrir leur propre bulletin d’abonnement et partager le contenu avec tous les souscripteurs, des plus modestes aux plus fortunés. Une initiative qui n’a pourtant pas dépassé le stade du vœu pieux, puisque le projet a été abandonné pour des raisons légales.
De vagues rumeurs laisseraient entendre que la NSA aurait commencé à prévenir certaines entreprises de l’existence d’exploits « militarisés » ciblant tel ou tel logiciel ou système. Cette thèse n’est pourtant confirmée par la moindre communication émanant d’un éditeur. La plus ténébreuse des agences de barbouzes observe donc un mutisme aussi complet qu’irresponsable. C’est probablement là ce que l’on appelle la Raison d’Etat.
Selon une analyse de RiskSense , il serait possible que le vecteur de diffusion de Wannacry, issu d’un exploit de la NSA, puisse être porté sous Windows 10