Selon le Gartner, les dépenses mondiales en matière de SSI devraient atteindre 96,3 milliards de dollars, en croissance de 8% par rapport à 2017. Un marché porté par, explique le rapport, une complexification des attaques, les mises en conformités et nouvelles lois.
Après un correctif noyau « hors calendrier » (« IAmRoot »-CVE-2017-13872) qui a connu quelques déboires, Apple revoie sa copie et relance une série de 26 rustines concernant macOS Sierra, High Sierra, El Cap, Safari, watchOS, tvOS et iOS.
Ce n’est encore qu’une hypothèse de travail, mais hypothèse qui fait tout de même l’objet d’une proposition de loi, dans un contexte politique Allemand de plus en plus instable et droitisant : Thomas de Maizière, l’actuel Ministre de l’Intérieur de l’Etat Fédéral, demande à ce que soit installée une porte dérobée dans chaque système numérique grand public. Smartphones, ordinateurs personnels ou intégrés (d’automobile, domotique), téléviseurs connectés… rien n’est trop beau pour tisser ce système d’écoute permanent, plus puissant que tous les réseaux d’informateurs de la Loubianka, plus inquisiteur et fondus dans la trame de la nation que les HitlerJugend.
Une fois de plus, le prétexte invoqué prend racine dans le terreau du crime, du terrorisme, du « digital divide » qui se creuserait entre truands et policiers. Une fois de plus le Ministre reprend une antienne qu’il a souvent resassé aux participants du Forum International de la Cybersécurité. L’installation de telles trappes est un devoir civique pour toute entreprise Germanique. Des trappes qui ne permettraient pas seulement l’écoute, mais qui serviraient également, à distance, à éteindre et rendre inopérant l’appareil concerné. On attend avec impatience les résultats dans le secteur automobile.
Durant ces deux dernières années, de Mazière n’a cessé de vitupérer contre les outils de chiffrement, invoquant leur usage (très rarement prouvé) au sein des réseaux terroristes islamiques. Avec le développement de l’Internet des Objets, il trouve là une nouvelle marotte, celle d’une surveillance omniprésente à peu de frais, alimentée et entretenue par l’industrie des nouvelles technologies, lesquelles se livrent déjà à une forme d’espionnage permanent à des fins purement mercantiles. Et si, se demande de Mazière, le sabre et le financier pouvaient marcher main dans la main ?