Les caméras MiSafes ne sont pas « safe » explique Mathias Frank, de SEC Consult Vulnerability Lab. Ces caméras de surveillance pour enfants en bas-âge seraient aussi peu fiables que toutes les autres WebCam fabriquées en Chine.
« Nous crackons les iPhones, tous modèles confondus. Tarifs spéciaux pour les services de police du monde entier ». C’est en substance le crédo de la société Israélienne Cellebrite publié dans les colonnes de Forbes
Plus fort que le virus ADB.Miner, ce pilleur d’IoT capable de zombifier les téléviseurs sous Android et les transformer en mineurs de cryptomonnaie Monero, voici le magazine culturello-politique Salon. La page de garde du journal explique clairement que l’éditeur a décidé de compenser la perte d’argent occasionnée par les « loqueurs » de publicité en demandant aux lecteurs ainsi protégés d’accepter une appliquette de minage Monero (encore eux !). Présenté comme un add-in ne prélevant qu’une faible portion des ressources informatiques du visiteur, le programme aspire parfois jusqu’à 100% de la capacité CPU. Salon, qui souhaite conserver le « pay per click » sans avoir à supporter le coût de la neutralité du Net, tente de créer un précédent aux conséquences légales difficiles à cerner en matière de droit international.
Monero, encore et toujours, avec « la plus grande infection de virus-mineurs jamais enregistrée »… laquelle est tout de même parvenue à glaner une véritable fortune, explique Scott Helme, son inventeur (https://scotthelme.co.uk/protect-site-from-cryptojacking-csp-sri/) : 24 dollars (et 4000 serveurs touchés) durant la journée du dimanche 18 février. Rappelons que l’infection ADB.Miner ne comptait qu’environ 5000 victimes sur une période comparable, une paille infime dans l’océan des téléviseurs connectés de l’Empire du Milieu, et des facteurs de diffusion comparables.
Il existe cependant une notable différence entre ADB.Miner et l’attaque détectée par Helme : la première vise des IoT quasiment impossibles à administrer ou mettre à jour, la seconde cible surtout des serveurs officiels, appartenant à des organisations gouvernementales US, Canadiennes ou Britanniques.
Le virus-mineur est donc un peu plus tendance chaque jour, et Monero un peu plus le crypto-flouze qui file le blues aux gestionnaires de QoS et de ressources CPU.