Echo, discard, daytime, motd, finger et… chargen sont d’antiques services, parfois installés dans des « paquets cadeau » intulés « services IP complémentaires ». Ces services fossiles ne servent guère qu’à évoquer de nostalgiques souvenirs auprès d’administrateurs de plus de 30 ans de métier. Pourtant, ces vieilleries semblent encore installées sinon par défaut, du moins de manière relativement masquée dans certains routeurs et systèmes. Et c’est précisément l’un de ces services inutiles et dangereux, chargen, qui a servi lors de l’attaque en déni de service visant quelque service financier (un serveur Bitcoin semble très apprécié des attentions des cybertruands, ces jours-ci). John Bambenek s’interroge sur la survivance de tels protocoles dans les colonnes du Sans. La parade est certes simple : énumérer les services TCP et UDP actifs afin de supprimer tout ce qui n’est pas réellement utile, et filtrer le trafic sortant pour tuer dans l’œuf tout risque lié à un oubli. L’exploitation de ces services vulnérables prouve au moins une chose : la mémoire et la culture IP semblent plus répandues du côté obscur de la force qu’au sein des cellules d’administration du secteur des banques et monnaies virtuelles.