Un juge de district US vient de rappeler à Microsoft son obligation de rapatrier sur le territoire Etats-Uniens les données que ses services Européens étaient susceptibles de stocker, nous apprend un article de nos confrères ZDNet .
Dans les faits, cela change peu de choses. Le juge en question souhaite ainsi systématiser ce qui, auparavant, était inféodé à une procédure liée à une enquête soit criminelle, soit s’inscrivant dans le cadre d’une enquête antiterroriste (Patriot Act).
Ce combat portant sur la souveraineté des données est à la fois politique, commercial et technique. Politique car le gouvernement Fédéral s’oppose à la vision du Parlement Européen. Commercial puisqu’aucun acteur du Cloud ne souhaite endosser la livrée de preneur d’otages en matière de stockage des données et de confidentialité de l’information. Technique enfin parce qu’il contraint les grandes entreprises et organisations européennes, faute d’acteur significatif dans la zone CE, à doubler leurs infrastructures cloud public par une architecture privée chargée de la préservation et du traitement des données sensibles.