L’article de Todd Bishop dans Geek’s Wire a fait l’effet d’une bombe : Microsoft supprime la branche Trustworthy Computing initiée par Bill Gates, et dilue ses effectifs et ses moyens d’action dans la division Cloud & Enterprise ainsi que dans le groupe Legal & Corporate Affairs.
Cette évolution paraît assez logique si l’on se reporte au leitmotiv de Satya Nadella, l’actuel patron de Microsoft : Cloud first, Mobile first. Or, tout dans Trustworthy Computing était orienté Windows first. L’on y parlait d’intégration de processeurs d’authentification et certification des processus et des échanges, de TPM (donc de matériel), de diffusion de correctifs (patch Tuesday, silent releases etc.), de chiffrement, de préservation de la vie privée dans le cadre des services Hotmail ou Skype (donc de logiciel et de communications)… une auberge espagnole de la sécurité reposant sur un seul pivot : le système d’exploitation. Même si parfois la logique de cette cartographie pouvait sembler ténébreuse.
En cloudifiant TWC, Nadella envoie une fois de plus un message fort. Plutôt tôt que tard, Windows est appelé à disparaître (noyaux serveurs mis à part, du moins dans un premier temps). La station de travail file à vitesse grand V vers la bureautique « tout virtuel » et le service « tout en ligne »… sécurité des plateformes et certification des échanges y compris. Ce n’est pas seulement la fin de TWC qui vient d’être annoncée, mais également celle de l’informatique « 100% personnelle ».