Le service de stockage dans le nuage Wuala va fermer, annonce LaCie. Wuala est une interprétation commerciale d’un réseau de stockage réparti, idée née dans les Universités de San Francisco Stanford et Berkeley et qui s’appelait OceanStore.
Chaque utilisateur de ce système de stockage « dans le cloud » était à la fois usager et fournisseur de ressources, et bénéficiait d’un espace de sauvegarde distant proportionnel à la taille du stockage mis par lui-même à disposition de la communauté, moyenné du temps de disponibilité effectif. La gratuité était donc toute relative, puisqu’il fallait prendre en compte à la fois la consommation électrique et l’amortissement des ressources disques « offertes » au réseau. Parallèlement à cette architecture, la structure Wuala disposait de ses propres datacenters. Les clients se sentant peu la fibre participative pouvaient toujours opter pour une approche payante plus traditionnelle. C’est d’ailleurs la transition du modèle gratuit « incitatif » vers un modèle payant plus orienté business, TPE-PME que LaCie espérait voir se développer.
Mais la concurrence sur le marché du stockage Cloud est devenue telle que LaCie, qui a supporté le projet pratiquement depuis sa naissance, a dû jeter l’éponge. Ajoutons à cela que, depuis son rachat par Seagate certaines orientations stratégiques de LaCie ont été sérieusement revues et corrigées car ne correspondant pas nécessairement aux visions de la maison mère.
Pour ce qui concerne Wuala, les souscriptions au service ont été bloquées, l’ajout de nouvelles données ne sera plus possible au 30 septembre prochain, la récupération des informations stockées devra être effectuée au plus tard le 15 novembre de cette année et les abonnements en cours seront remboursés au prorata des temps de services non-assumés.
De manière plus générale, cette histoire soulève une fois de plus la question de la sécurité et de la pérennité des services Cloud en cas de dépôt de bilan ou restructuration stratégique. Wuala est un des exemples les moins traumatisants qui soit, puisque les clients disposent d’un délai de pratiquement trois mois, et que des facilités de migration vers des services analogues concurrents (Tresorit, Securesafe) sont également proposées. Ce n’est hélas pas toujours le cas.