Un spammeur Canadien, nous apprend une dépêche de l’Associated Press, se serait fait condamner à une amende de près de 900 millions de dollars pour avoir pollué la messagerie des usagers du réseau social Facebook. Il s’agit là d’une très grosse conséquence pour un tout petit spam (4 millions d’emails non sollicités, une paille comparée à certains polluposteurs d’Europe de l’Est).
Et la dépêche de conclure qu’il y avait peu de chances que Facebook parvienne un jour à récupérer ledit pactole, qui équivaut à peu près à 30 fois son « net » annuel. Probablement aussi peu de chances également que ce même Facebook dédommage ses propres clients pour la nuisance provoquée directement par l’usage de son propre service. Et encore moins pour que cette histoire, contrairement à ce que prétendent certains experts, puisse avoir la moindre conséquence ou la moindre exemplarité susceptible d’influencer d’autres spammeurs notoires. La première conséquence d’une somme aussi astronomique ne fera qu’inciter les spécialistes du pourriel à disséminer leurs sources de diffusion et à externaliser leurs activités dans des contrées échappant à tout contrôle juridique.