Brian Krebs du Washington Post se lance dans une interminable diatribe vantant les mérites procéduriers de Microsoft et de l’Etat de Washington –ce qui, d’un point de vue géoéconomique, est bonnet blanc et blanc bonnet. Le tandem, nous apprend l’éditorialiste sécurité du Post, poursuit en justice un vendeur d’outils de nettoyage de Ruche, Registry Cleaner for XP, sous prétexte que le coupable utilisait des « scarewares ». Il s’agit là d’appliquettes Java ou ActiveX affichant un pseudo message d’alerte sur l’écran d’un internaute de passage, laissant croire que ledit message est émise par la console elle-même ou un esprit bienveillant veillant attaché au Web visité. Lequel cyber dieu lare conseille in petto d’acquérir au plus vite le fameux Registry Cleaner for XP. Pratiques déloyales et trompeuses, le fait est indiscutable. Microsoft ne s’arrêtera pas là, nous assure Krebs, puisque sont également dans le collimateur des « collègues » portant le nom de Antivirus 2009, Malwarecore, WinDefender, WinSpywareProtect ou XPDefender. Plainte contre X toutefois, puisque certains de ces prétendus programmes de protection sont parfois également des nids de spywares, généralement émis depuis les serveurs des clients du RBN et de ses successeurs. Cette lutte, rappelons le, ne date pas des premières plaidoiries des avocats de Seattle. Depuis plusieurs années déjà, Dancho Danchev, infatigablement, dénonce ces escroqueries au fil de billets invariablement intitulés « A Diverse Portfolio of Fake Security Software ».
De mémoire d’usager de Windows ou de MS-DOS, on n’a jamais vu Microsoft engager un procès et le gagner contre une filière mafieuse ou une entreprise faisandée située de l’autre coté de l’ex rideau de fer. Ces rodomontades, qui viennent de frapper une entreprise américaine peu scrupuleuse mais peu dangereuse, ont excessivement peu de chance de dépasser à l’avenir le stade du communiqué de presse. Surcouf (Robert Charles, le corsaire, pas le revendeur de matériel informatique) avait coutume de dire que l’on se bat souvent pour ce qui nous manque le plus.