Dans un chapitre intitulé ( http://www.emcdda.europa.eu/publications/eu-drug-markets/2016/online/drivers/influence-of-internet) (synthèse en Français) « The expanding influence of the internet (EU Drug Markets Report) » , Europol et l’Observatoire Européen des drogues et des toxicomanies estiment que, paradoxalement, l’émergence des nouvelles technologies a considérablement sécurisé le marché des stupéfiants. Rien de très surprenant cependant.
Grâce au « Dark Web », vendeurs et clients sont (presque) certains d’un certain niveau d’anonymat, et surtout d’une totale absence de risques physiques. Pas d’agression possible de la part d’un dealer un peu violent, pas de contestations sur les tarifs pratiqués grâce au sérieux des intermédiaires de payements et autres « mixers » destinés à rendre intraçable le mécanisme des chaînes de blocs, et surtout pas de contestation sur la qualité du produit livré, puisque les places de marché entretiennent le culte de la notation-client. Qu’un produit soit frelaté, et le commerçant perd quelques « étoiles » et au passage encore plus d’acheteurs. En outre, Internet parvient à réaliser ce que les anciennes filières ne pouvaient réellement espérer : un cloisonnement total entre grossistes, détaillants, livreurs, intermédiaires de payement, réseau de blanchiment.
Ces avantages cumulés compensent largement le risque que le vendeur parte avec la caisse de Bitcoins. Publié le jour même de l’annonce du coup de filet Hansa, ce rapport montre à quel point cette « Internet connection » fonctionne bien et rapporte de plus en plus d’argent aux cartels de la drogue et aux réseaux mafieux de revente.
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