Dévoilés par un article du New Scientist, les travaux de MM Vadim Makarov, Andrey Anisimov, Sébastien Sauge laisseraient entendre qu’il est possible d’intercepter le passage de la clef de chiffrement d’une transmission quantique, sans que cela ne vienne perturber le déroulement des échanges réseau. De manière très lapidaire et approximative, l’attaque consiste à désensibiliser les capteurs de photon unique à grand renfort de « flashs » qui viennent aveugler lesdites cellules. Comme une sorte de « commande automatique de gain » calibre ces récepteurs en fonction du bruit (bruit thermique du capteur lui-même, bruit de la fibre noire etc), cette boucle de réaction aura tendance à accepter des niveaux d’énergie plus élevés qu’en temps normal… juste assez puissants pour expédier une information lumineuse sur le capteur à attaquer, mais pas assez pour que les autres capteurs ne la reçoivent également. Ce genre d’attaque est très simple à détecter et à contrer, par simple mesure des variations de niveau de lumière transmise. Ajoutons également que cette méthode ne concerne que les capteurs de photon fabriqués par Perkin Elmer. Mais la morale de cette histoire, une fois de plus, nous apprend qu’un petit hack matériel est parfois plus efficace qu’une subtile assurance logicielle ou algorithmique. Les gourous sécurité que cette découverte ne parviendrait pas à émouvoir peuvent se plonger dans la lecture du site de Vadim Makarov, subtil mélange d’humour, de savoir et de considérations subversives sur la qualité des DVD « officiels » comparés à leurs versions piratées.
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