C’est un dialogue d’outre-tombe, entre deux récents disparus.
D’un côté, Paul Allen, emporté par un cancer en ce début de semaine, l’un des fondateurs de Microsoft, grand collectionneur de guitares électriques, mécène, startupeur en série, et surtout principal pourvoyeur financier du projet Seti ( Search for extraterrestrial intelligence). Pour que les équipes du Seti puissent construire leur grand réseau de radiotélescopes et participer notamment aux mesures des jets astrophysiques à haute énergie, il signa un chèque de 25 millions de dollars.
De l’autre, le cosmologiste Stephen Hawking, qui a quitté le monde des sciences en mars dernier. Son livre postume « Brief Answers to the Big Questions », également sorti cette semaine, tente de répondre aux questions existentielles que se posent les habitants de la terre : l’avenir de l’homme dans un monde dominé par l’I.A., le transhumanisme, l’absence de déité dirigeant l’univers… et ce clin d’œil au Seti : « Il existe des formes de vie intelligentes dans l’univers. Nous devons nous garder de répondre jusqu’à ce que nous disposions d’un peu plus d’informations » (« There are forms of intelligent life out there. We need to be wary of answering back until we have developed a bit further »).