Selon Zhang Wei, directeur adjoint à la Shanghai Information Security Trade Association, il serait possible de pouvoir voler les empreintes digitales d’une personne posant en brandissant un « V » victorieux de l’index et du majeur. Il suffirait que l’index en question se trouve à moins de 1,5 mètre de l’appareil. La presse, aussi bien Chinoise que Singapourienne, crie au loup et parle de « révélation terrifiante ».
Seulement la chose paraît franchement improbable, relevant plus d’un épisode de Mission : impossible que d’une réalité scientifiquement prouvée. Mr Zhang Wei n’a d’ailleurs publié aucune communication à caractère scientifique sur le sujet, et ses propos, recueillis au fil d’une interview, n’ont jusqu’à présent jamais été recoupés et prouvés. Même équipé d’un capteur capable d’éliminer les tremblements, même en imaginant un sujet parfaitement immobile, même en arguant des qualités des appareils « multi-méga-pixels » des smartphones actuels, même en espérant que le firmware de l’appareil chargé de la mise au point automatique préfère cadrer une main plutôt qu’un visage, la reproduction d’une empreinte digitale à une telle distance est techniquement imaginable, pratiquement impossible.
Les origines géographiques de ce « scoop » ne sont pas un hasard. La Chine est probablement le pays qui utilise le plus au monde la biométrie et le traitement à la volée de milliards d’identités sans la moindre contrainte légale. C’est également la plus grande usine à smartphone qui soit, le plus important fournisseur de capteurs photographiques. Le mélange des deux est favorable à une explosion de psychose médiatique.
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