L’Ofcom,autorité des télécoms Britannique, publie son rapport annuel sur l’évolution des télécoms en Grande Bretagne. Une étude qui, bien que focalisée sur les infrastructures de Sa Gracieuse Majesté, utilise en permanence des références et métriques européennes, voir mondiales. C’est donc là une mine de renseignements, qui couvre en détail, notamment, l’évolution des accès Internet sur l’Ile et dans l’ensemble de la Communauté Européenne. Ce pavé de statistiques compte 300 pages de chiffres, diagrammes et interprétations. Un certain courage est nécessaire pour en parcourir les grandes lignes.
Un courage vite récompensé. L’on apprend par exemple que le citoyen Britannique tient à son accès haut débit plus qu’à sa chaîne HiFi, son club de gymnastique, son téléphone mobile ou son hygiène corporelle. Si un budget devait être sacrifié en raison de la crise actuelle, ce serait en dernier lieu après les dépenses de produits de toilette, les factures téléphoniques, les achats de disque ou de mobilier, et même les sorties au restaurant ou au pub.
Outre ces constatations sociologiques inquiétantes mais révélatrices, une grande partie de cette étude explique comment, et dans quelle proportion, la télévision pénètre de plus en plus dans la vie Britannique. Nettement moins regardants sur le contenu que ses voisins Français ou Allemands, les sujets du Royaume Uni sont de ceux qui passent le plus de temps devant le petit écran. Petit écran soit de haute qualité, avec, après les Etats Unis et le Canada, la plus forte progression en matière de TVHD, soit de niveau proche de l’irregardable, avec le développement progressif des services de télévision sur terminaux mobiles.