Le CEO de Symantec,John Thompson, abandonne ses fonctions après 10 ans passés à la tête d’une des plus grandes entreprises du monde de la sécurité. Son départ ne sera effectif qu’à partir d’avril prochain et, précise le communiqué officiel, c’est Enrique Salem qui lui succèdera.
Patron plus qu’énergique, Thompson a transformé Symantec en l’arrachant de son domaine « vertical », celui des antivirus et des utilitaires pour PC (famille des outils de Peter Norton notamment). Il rachète successivement l’antispam BrightMail, Veritas, entreprise spécialisée dans le stockage, puis @stake, les héritiers du L0pht Heavy Industries, experts en hacking, en tests de pénétration, en analyse de malwares… et catalyseur de talents –Matasano en est une preuve toujours vivante-. Sa dernière acquisition, Message Lab, fournisseur de services de messagerie, pour la somme étonnamment élevée de près de 700 M$, avait suscité des commentaires étonnés de la part des analystes financiers.
Thompson quitte donc la scène au sommet de sa gloire. Il abandonne une entreprise florissante, au moment même où les budgets sécurité commencent à se restreindre et les marchés s’étioler. L’un de ses derniers actes de CEO aura été, à la fin du mois dernier, de signer la mise à pied préventive de près d’un millier de personnes (sur un effectif total de 17800 employés).