Comme l’exploit SMBv2 a encore du mal à sortir des ateliers du hack noir, les équipes de recherche de McAfee ont assez de temps libre pour nous concocter une de ces études dont la portée sociologique va plonger ses racines au plus profond des instincts fondamentaux. En bref, en dessous de la ceinture. Car l’étude en question établit le « top 10 » des personnalités dont le nom et quelques photos si possible relativement suggestives sont utilisés pour répandre spywares, virus et autres amabilités informatiques.
En tête, la petite copine de Justin Timberlake, Jessica Biel, talonnée par la presque indétrônable Beyoncé (le maquillage y est pour beaucoup), laquelle Beyoncé occupe le haut du podium depuis plus de deux ans. Vient ensuite Jennifer Aniston (la Rachel de la série Friends) dont, précisent les chercheurs de McAfee, plus de 40% des « hits google » conduisent vers des économiseurs d’écrans truffés à la confiture de Virus garantis grand teint.
Ca commence à devenir nettement moins intéressant à partir de la 4ème place (un homme, monsieur Tom Brady, montagne de muscle jouant au football américain et ayant marié un mannequin, Gisele Bundchenn, assez mignonne pour accoucher au moins d’un enfant de Conficker). Laquelle Gisele prend tout de même la 6ème place derrière Jessica Simpson, l’une des plus belles pièces à appâter employées par les requins du Drive by Download. Cette chanteuse fit notamment une piètre reprise de « These Boots Are Made for Walkin’ ». Le reste du hit parade est on ne peut plus classique. Brad Pitt décroche la 10ème place –ce qui prouve qu’il n’y a pas « que » des hommes qui surfent sur Internet- et « mamy » Britney Spears figure encore au classement, bien que cantonnée au 12ème rang. L’étude ayant été close avant la disparition brutale de Monsieur Patrick Swayze, il y a fort à parier que toutes ces métriques devront être revues avant le mois prochain. Un Patrick Swayze sur lequel se penche tout le Response Team de F-Secure et l’Avert Lab de McAfee (encore !) -.On s’étonne également de l’absence de Michael Jackson, superbe vecteur d’infection à coups de « faux-driver-vidéo », qui fut, en son temps, un winner de premier ordre.
Cette étude d’une importance majeure prouve plusieurs choses : en premier lieu, une étrange ressemblance entre les courbes de croissance des malwares et celle des augmentations de piratage par échanges P2P dont se plaignent les industriels de la musique en boîte et du divertissement cinématographique. Pourrait-on voir une sorte d’alliance objective entre les défenseurs d’Hadopi et les auteurs de virus ? Les chiffres sont assez troublants pour justifier une éventuelle enquête par l’Oclctic et le FBI réunis.
Ensuite, cela prouve incontestablement que les RSSI, CSO et Ciso français –ainsi que tous les chercheurs sachant chercher sérieusement- doivent, outre les revues Misc et CNIS-Mag, s’abonner de façon urgente à Closer, Voici, Oulala, Public, Gala, Coin de Rue et Images Immondes ou Franche Démence. Ce n’est pas du voyeurisme, ce n’est pas de la presse à scandale, c’est de la veille technologique et de l’analyse fine des véhicules à malwares. On ne saura jamais à quel point un vrai responsable sécurité est capable, avec une abnégation sans borne, de s’investir et sacrifier son équilibre intellectuel dans ce genre de travaux de bénédictin.
Achevons ce tour d’horizon people par un dernier papier de François Paget –toujours l’Avert Lab de McAfee- qui nous apprend précisément un coup de filet du FBI et de l’Oclctic. Nos vaillants techno-pandores ont coffré deux truands français qui avaient osé pirater un site web et faire chanter son Webmestre en demandant une rançon de 1 million de dollars. Le site en question est celui de A Small World, sorte de forum et lieu de rencontre réservé aux possesseurs de Bentley et de Rolls qui voyagent en Falcon et prennent des vacances sur leurs îles privées. Grâce au Ciel de la CyberPolice, ces abominables nihilistes ennemis des gourmettes en platine et des montres Rolex ont été mis à l’ombre. Charles-Henri, octroyez-moi donc durant quelques minutes votre iPhone Gold Edition afin que je puisse en annoncer par mini-message cette nouvelle renversante à Marie-Béatrice.
Ndlc, Note de la correctrice : Promis dès demain j’interdis les vitamines aux journalistes…