Parfois, les hasards du calendrier –ou les conséquences technico-marketing d’une annonce- provoquent des télescopages aussi intéressants qu’amusants. L’on pouvait lire, en début de semaine passée, un billet très mesuré sur le blog de Nono, expliquant pourquoi les antivirus sont parfois ou souvent rejetés par les usagers et pour quelle raison l’arrivée de Security Essential de Microsoft (A.V. gratuit successeur de Onecare) pouvait, dans une certaine mesure, réconcilier l’homo-informaticus avec ce bouclier imparfait… mais bouclier quand même. Dans ce dialogue philosophique à la Micromega, le rôle de l’avocat général est tenu par un certain « Robert », dont les arguments sont étrangement repris en très grande partie par…. F-Secure, dans un film d’animation expliquant lui aussi les défauts des antivirus traditionnels.
Seule diffère la conclusion de l’histoire. Dans le premier conte, l’A.V.-Charmant sauve l’utilisatrice des griffes des abominables malwares grâce à sa légèreté et sa gratuité, dans la seconde narration, le Sauveur-Heuristique-Pourfendeur de virus remporte la victoire en parvenant à battre de vitesse les Méchants grâce à sa réincarnation en « cloud-computing » (ce qui lui assure long karma, légèreté, adaptabilité et surtout préservation de l’abonnement-RATP qui lui permettra d’acheter chaque année l’avoine de son cheval ontologique).
Quelque chose nous dit que, malgré le dessin-animé et la parabole sur le « pouce opposable », Robert, le copain de Nono, ne va pas apprécier la version métempsychose proposée par F-Secure.