La chasse aux sorcières instiguée par les marchands de variété provoque, Outre Manche, des excès impressionnants. Un tenancier de pub ayant eu l’imprudence d’offrir un service « hotspot » aurait été condamné à une amende de 8000 Livres Sterling pour avoir contrevenu aux lois protégeant le copyright. D’après nos confrères de ZD-Net UK, ce sont des « ayants droits » qui ont poursuivi l’établissement. L’information et les conclusions du procès ont été dévoilées par le patron de l’entreprise chargée de la gestion des hotspots. Comme les plaignants ne possèdent comme seule et unique preuve que le numéro IP du présumé coupable, c’est donc l’intermédiaire qui s’est fait condamner. On se demande si l’arrêt de la cour ou même les velléités de procès auraient été identiques si l’adresse IP en question avait appartenu à une multinationale ayant les moyens de s’offrir une armada d’avocats, tel McDonald ou Starbucks Coffee. Comme il est pratiquement impossible, tant pour le tenancier que pour l’opérateur de hotspots, d’associer un nom au téléchargement illégal, il se peut également qu’un tel arrêt provoque une disparition des points d’accès publics ouverts en Grande Bretagne. Cela ne diminuera en rien le téléchargement illégal et n’aura aucune influence sur la crise (réelle ou supposée) que subissent les éditeurs de supports. L’impact sur la baisse de fréquentation des restaurants et cafés serait, en revanche, bien plus probable.