En bref, la réaction « officielle » de Kaspersky après la revendication d’un hack touchant l’un de ses serveurs US :
« On Saturday, February 7, 2009, a vulnerability was detected on a subsection of the usa.kaspersky.com domain when a hacker attempted an attack on the site. The site was only vulnerable for a very brief period, and upon detection of the vulnerability we immediately took action to roll back the subsection of the site and the vulnerability was eliminated within 30 minutes of detection. The vulnerability wasn’t critical and no data was compromised from the site »
Les termes « a hacker attempted an attack », « vulnerable for a very brief period » et « no data was compromised » montrent à quel point la dialectique positiviste peut faire bon ménage avec la logorrhée marketing car, si l’on en croit le rapport de Dan Goodin du Reg, le hacker –les hackers même- n’ont pas fait que « tenter » une attaque, la période de vulnérabilité n’a pas été aussi brève que prétendue, et les données ont bel et bien été atteintes… Mais tout est relatif. Les serveurs ont été pénétrés mais pas trop, durant un temps d’autant plus court qu’il n’a pas été trop long et sans trop compromettre les données des clients.
Pendant que les Russes rusés comptent les tickets en caquetant et critiquant ce conte de toqué*, l’Armée Allemande, nous apprend Heise Online ouvre en grand secret une caserne de cyber-combattants. Après les sapeurs, les artilleurs, les fantassins, les cavaliers, les aviateurs, voici du « boudin » pour les hackers. Les recrues fraîchement émoulues de l’université de la Bundeswehr verront leurs quartiers installés à Bonn. Les révélations sur la création de cette nouvelle unité créent déjà quelques émois. Car ce ne seront pas là de simples « DSI en uniformes » chargés de protéger la sécurité des foyers informatiques. Ce Cyberstaffel devrait être capable de porter des coups, d’opérer sur le terrain des conflits virtuels, et, par voie de conséquence, en dehors des limites frontalières de l’Allemagne. Or, à l’exception des corps détachés dans le cadre d’opérations internationales –notamment humanitaires-, l’armée Allemande était interdite d’intervention en dehors du territoire national. Une idée de plus en plus contestée depuis quelques années. Nos confrères de Heise signalent que la constitution de ce corps est d’autant plus justifiée que les conflits informatiques « sans victime » d’Estonie notamment prouvent que la cyberguerre est bien une forme moderne d’affrontement. L’histoire ne dit pas dans quelles conditions seront entrainés les techno-pioupious du « premier régiment des armes informatiques », mais il y a à parier que la sélection physique sera aussi dure que celle exigée chez les commandos « traditionnels ». C’est qu’il en faut, du muscle, pour, le 3 octobre –jour de la Fête Nationale Allemande-, défiler en ordre serré tout le long de l’avenue Unter den Linden, en portant à bout de bras un serveur quadri-processeur-quadricore et sa baie Raid en configuration de combat.
Ndlc Note de la Correctrice : Plus ou moins Lapointe, une fois de plus !