Au moins six meurtres non élucidés, des modes opératoires toujours changeant, des années de recherche à la poursuite d’une mystérieuse tueuse, des centaines d’hommes de la « Crim » Allemande sur les dents, une chasse à l’homme (si l’on ose dire) qui va de la Bavière à l’Autriche et passe même par la France. Et toujours, comme seule carte de visite, l’empreinte génétique d’une inconnue. Une empreinte découverte sur la balle d’un règlement de compte entre Roms, sur le tapis de voiture de l’auteur présumé d’un triple meurtre entre ressortissants des pays de l’Est… l’Exécutrice demeurait aussi rapide, aussi insaisissable que Léon. Une rocambolesque histoire que nous narre Science Blogs, et qui retombe comme un soufflet : la Sérial Killeuse n’était en fait qu’une employée de l’entreprise chargée de fabriquer les pointes de coton servant aux enquêteurs de la P.J. à relever des échantillons d’ADN. Cette « pollution » de preuve a donné naissance à un véritable roman dont on ne sait pas trop comment il risque d’être interprété. Indiscutablement, cette affaire met en évidence les carences que l’on peut rencontrer dans tout système de sécurité, même si celui-ci est encadré par de normes et des procédures précises. Il est surprenant que jamais le moindre contrôle de la chaîne de stérilité n’ait été effectué durant toutes ces années… mais peut-être était-ce un pré-requis tellement évident que personne n’a songé à en douter. Pas plus qu’il n’était jusqu’à présent pensable de remettre en question les pratiques d’un Heartland ou d’un RBS Wordpay, drapés dans la respectabilité d’un PCI-DSS infaillible.