Chiens écrasés toujours, avec cette véritable campagne de presse qui révèle le passé sulfureux et les pratiques douteuses de Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook. L’article de la RTBF n’en est qu’un parmi tant d’autres, où l’indignation le dispute avec les secrets d’alcôve (les secrets de cubicle devrait-on dire). Tout a commencé avec un article très fouillé de Business Insider, qui nous apprend comment Zuckerberg aurait floué ses anciens collaborateurs pour mieux lancer Facebook, et comment il a su espionner (pirater précisent certains confrères) les correspondances d’universitaires dans un but purement lucratif. Derrière chaque homme de pouvoir se cache une impressionnante série de cadavres et de mains écrasées. Par le plus grand des hasards, cette révélation survient la semaine même où est lancé le service de géolocalisation à la sauce Web 2.0 de Facebook, nous apprend le New York Times. Outre les affaires de détournement de compte, l’entreprise avait déjà essuyé les critiques de la presse et des internautes lorsque son système de publicité Beacon s’est révélé terriblement indiscret envers les usagers des services associés de Facebook. Pis encore, la collecte des informations privées à la base de ces indiscrétions était permanente, y compris en cas de refus (opt-out) de l’utilisateur. Cette fois, nous promet l’équipe de Zuckerberg, la diffusion de la position de l’internaute sera soumise à son approbation avant d’être divulguée. Reste que, précisent nos confrères du NYT, « When you share your location with others or add a location to something you post, we treat that like any other content you post ». Une clause dont la latitude d’interprétation risque de causer quelques migraines aux avocats de la défense des libertés individuelles.