C’est Graham Clueley, le sémillant DirCom de Sophos, qui a levé le lièvre : Le gouvernement Britannique vient d’accroître les pouvoirs de l’ ICO (Information Commissioner’s Office). L’une des conséquences de cette décision est de renforcer les mesures du Data Protection Act, qui jusqu’à présent condamnait les négligences ayant entraîné une perte de données à caractère personnel d’une amende de 5000 Livres Sterling. Et le « facteur multiplicateur » cette fois est de 100 : une clef USB égarée sur le parking d’un pub, un document « top secret » brandi par un ministre en visite au 10 Downing Street, un routeur WiFi « Wep Protected » en plein cœur de la City coûtera 500 000 £ maximum, soit un peu moins de 670 000 Euros.
Cette mesure extrême ne peut que faire sourire les citoyens Français, à l’abri de tels excès perpétrés par une administration trop zélée et prompte à foudroyer le contribuable. Car, chez les Enfants de Clovis, contrairement à ce qui se passe au pays de Guillaume Tell ou de Robin des Bois, nulle banque n’égare de fichier client ou se le fait dérober pour finir un jour entre les mains d’un receleur ou d’un Ministre des Finances étranger. Aucun militaire n’utilise la moindre clef USB (il ne va d’ailleurs jamais au « pub »). Jamais, ô grand jamais, un fonctionnaire ou une Administration dans son ensemble, ne laisse échapper le plus petit octet. Pas une seule fois un Ministre ne parlerait à un autre Ministre sans utiliser un téléphone chiffré ou n’oserait s’épancher sur Internet. D’ailleurs, compte tenu du souci de transparence dont font perpétuellement preuve nos édiles, cela se saurait très rapidement.