VMworld Copenhague : Compte tenu de la proximité de son pendant nord-américain, l’on pouvait s’attendre à une édition « US réchauffée sauce Hollandaise ». Il n’en fut rien. VMworld Europe a offert, à ses quelques 5000 visiteurs, son lot d’annonces, tant de la part de VMware que des nombreux éditeurs vivant dans la sphère ESX.
L’annonce la plus remarquée fut probablement celle de la «console » VMware View 4.5, la révélation de VMworld San Francisco. Les changements par rapport aux versions précédentes sont radicaux, longuement décrits par Scott Davis sur son blog « View Point ». De façon lapidaire, précisons que la 4.5 n’est plus une simple VDI, mais peut continuer à fonctionner en mode déconnecté, supporte Windows 7, l’assignation d’application à partir de la console d’administration VMware View, et tourne sur une multitude de plateforme dont –modernité oblige- les iPad et iPhone d’Apple, les terminaux Android et bien sûr les clients fins et hosts traditionnels.
4.5 n’est pas, conceptuellement parlant, une nouveauté absolue. Citrix prépare de son côté un contre-feu baptisé Xen-Client, l’hyperviseur « on the go ». C’était, dans le cadre d’une architecture radicalement différente, une vision de la virtualisation également partagée par Softgrid, racheté depuis par Microsoft. Dans un tout autre domaine, l’on peut également se rappeler de la genèse de la suite Open Office version Java et « téléchargée » en mémoire sur des clients-fins. Dans tous les cas, le mode de fonctionnement est le même : il s’agit d’installer dans la mémoire du terminal « endpoint » la totalité d’une application et de la synchroniser à périodes régulières avec le serveur d’application central. Si le lien disparaît, la session « locale » se transforme en session autonome, attendant simplement que réapparaisse le brin réseau. Un mode qui n’est pas nécessairement plus sécurisé qu’une redirection de machine virtuelle, mais qui évite tout risque de chômage technique en cas d’accident ou de coupure (in)volontaire de réseau. Le monde virtuel/connecté doit s’adapter aux impératifs de la mobilité ou, plus simplement, aux probabilités d’accident. Car plus une informatique se « cloudifie », plus elle est dépendante des couches de transport qui elles-mêmes échappent aux Directions Informatiques, plus elle exige la mise en place de parachutes fonctionnels. A quand, chez Microsoft, un hyper-V- RDPclient autonome ?