Nos confrères de PC World relatent le déroulement de l’un des premiers procès engagé par la FTC –Federal Trade Commission- à l’encontre de deux vendeurs de scarewares, ces faux antivirus vendus aussi chers que les vrais et utilisant des techniques d’intimidation. Le procès s’est achevé par un accord à l’amiable imposant aux escrocs de s’acquitter d’une amende de 8,2 millions de dollars et de cesser immédiatement leur business crapuleux. Ce qui fait dire en substance à Bruce Schneier que ladite FTC ne pourrait pas faire mieux si elle avait décidé d’encourager le développement de ces vendeurs de faux programmes. En effet, à raison d’une quarantaine de dollars le programme frelaté, et en partant sur un volume de vente estimé à « plus d’un million de copies vendues » (soit 40 millions de dollars de bénéfice brut), les 8,2 millions de taxe de la FTC laissent aux deux escrocs un confortable coussin de billets verts. La sanction est inférieure au cumul de la TVA et que les divers impôts qui frappent une entreprise et ses bénéfices en Europe en général et en France en particulier. Dans de telles conditions, seule l’interdiction de relancer leur activité sur le territoire Américain risque peut-être de ralentir l’activité des deux escrocs, le temps que ceux-ci trouvent un moyen de domicilier leur activité dans un paradis fiscal hors d’atteinte de la juridiction américaine.