Mikko Hyppönen, de F-Secure, profite de la probable preuve d’achat du logiciel de cyber-espionnage FinFischer par les barbouzes Egyptiennes pour discuter du code moral qui régit les éditeurs d’antivirus : doivent-ils, ou non, s’abstenir de détecter et bloquer les spywares gouvernementaux ? C’est une pente très glissante que d’accéder à ce genre de demande, sous prétexte de participer aux efforts de défense d’un pays, dit en substance Hyppönen. Et quelle demande devrait-on favoriser ? Celle des Etats-Unis ? d’Allemagne ? d’Israël ? d’Iran ? Car qui peut prédire à partir de quel moment un service de police luttant contre la délinquance commencera à basculer dans la surveillance politique ? Le raccourci si pratique qui consiste à traiter de criminel le moindre dissident ou de traître à la patrie celui qui n’est coupable que de délits d’opinion est une ficelle souvent utilisée par les états glissant vers la tyrannie. Rappelons que tous les éditeurs ne s’embarrassent pas avec ce genre de question transcendantale. Particulièrement du côté US, et surtout depuis que des programmes tels que le Magic Lantern du FBI ont commencé à défrayer la chronique